Unsri Sundgaui Dichter

Unsri Sundgaui Dichter de Jean Paul Sorg

Le Sungau raconté par… les poètes. De Ph. X. Desgrandchamps à Yves Bisch.

Trois siècles de poésie dialectale (Société d’Histoire du Sundgau)

Tous les Alsaciens ne connaissent pas le Sundgau. Ceux du nord, du Nordgau… ? Les Strasbourgeois et ceux qui habitent plus haut (encore) ou plus bas ? Nous, les Alsaciens du Haut-Rhin, montons à Strasbourg (m’r reise uf Strosburg), mais Strasbourg, c’est la Basse-Alsace ! De haut en bas on descend, que la pente soit douce ou raide. On ne se mettra jamais d’accord. Mais si, on s’entend.

L’Alsace est une par son histoire mouvementée et par sa géographie (pays calé entre ligne bleue des Vosges et ligne verte du Rhin) et totalement diverse. Tant de pays dans le pays. So viel Ländle (Ländel) im Lànd !

Les Sundgauviens et les Mulhousiens ne connaissent guère (pas du tout) le Kochersberg, par exemple, qui par certains traits ressemble au Sundgau, pays agricole de collines. (Le Kochersberg – Kochersberi – est à Strasbourg ce que le Sundgau représente pour Mulhouse. So was. L’arrière-pays. Une réserve de nature et de main d’œuvre.) Les Haut-rhinois dans leur ensemble connaissent mieux les paysages suisses et le Tyrol que l’Alsace Bossue et les Vosges du nord, que la forêt de Haguenau et le pays de l’Outre-Forêt. Un doch un doch sin m’r ei Volk, dur d’Gschicht, dur d’Sproch, dur d’Literàtür (Theàter, Poesie un Sprichwerter).

Deux poètes au moins de grande envergure transnationale ont émergé en Alsace au siècle dernier : Claude Vigée (né en 1921 à Bischwiller) et André Weckmann (né en 1924 à Steinbourg). Lire Claude Vigée, de son nom civil Strauss, c’est voyager jusqu’en Amérique et jusqu’à Jérusalem, c’est faire e Velodür durich’s Heiliche Land.

Extraits voir D’Heimet 246

Aux Haut-rhinois il faut expliquer : Belde est synonyme de Pàpple (peupliers). « André Weckmann est un des grands poètes de ce siècle » (Pr. Peter André Bloch, de Solothurn). Il est né, a ses racines, à Steiwri (Steinbourg), le pays de Saverne, dàs Zabernland, où il a connu « des chemins d’églantine et de noisettes », heckereesl un haslnuss, « des chemins de sureau et prunelle », holdrstock un schleh. Quel beau jardin ! Celui qui faisait soupirer (saliver) le Sunnekeenig du haut du col…

Autre jardin et le même : le Hortus sundgauviae de Nathan Katz. J’y arrive. On peut dire, et André Weckmann l’a dit lui-même, que beaucoup d’Alsaciens (du nord…) ont appris l’existence du Sundgau par les Gedichter de Nathan Katz, Sundgäu (1930)

Sundgäu, Haimet,

Vo dir will i Lieder singe.

In dinere üralte häärlige Sproch

Will i verzähle un räde vo dr.

Extraits voir D’Heimet 246 pages 14 à 16


Date de création : 22/01/2023 22:39
Catégorie : Médiathèque - Jean Paul SORG
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